C'est l'histoire d'une jolie bossue...
Je continue dans les classiques du goûter…la madeleine !
Alors, entre elle et moi, c’est une histoire compliquée et passionnelle, je la trouve trop capricieuse cette demoiselle. Oui parce que j’adore les madeleines mais seulement si elles ont des bosses sinon, ça ne me fait pas le même effet, pas vous ?
J’ai testé un nombre de recettes…je ne compte même plus, parfois j’avais la bosse mais la plupart du temps, rien ou un léger gonflement qui me donnait envie de jeter le moule par la fenêtre (oui, je suis comme ça, un peu sanguine dans ces cas-là).En parlant de moule, pareil, je pensais que ça venait de là mais pas du tout finalement, silicone ou pas, visiblement, ça n’a pas d’incidence sur cette fichue bosse (sauf pour démouler et avoir une belle madeleine donc moi, j’opte pour le silicone).
Et puis, au-delà de ce problème de bosse, y’a aussi le goût car quel intérêt d’avoir un dromadaire si le goût n’y est pas ? Bon, comme vous pouvez le constater, gros gros problème existentiel (déesse de la pâtisserie, fais-moi un signe).
Mais, je pense qu’à ce jour…mon problème est réglé grâce à plusieurs choses. Tout d’abord, je me dois de remercier ma copine Sophie qui lors d’une de nos nombreuses conversations pâtisseries-cuisine-bouffe-restos et j’en passe, me propose de tester la recette de son grand-père cuisinier qu’elle estime inratable (ah mais moi, je peux te garantir que j’ai la bosse à chaque fois, m’a-t’elle dit ! ! arghhhhhh, et pourquoi pas moi ?).
Comment refuser une telle proposition ? Moi, la looseuse de la madeleine.
Du coup, je me suis empressée de tester cette recette exceptionnelle et je ne sais pas si c’est la chance du débutant mais…oh MIRACLE ! des madeleines gonflées, dodues, bosselées, moelleuses et excellentes.
Ca m’a mis en confiance direct avec la recette de Papy et rebelotte, une autre fournée quelques jours plus tard mais…petite bosse et beaucoup moins jolies, pourquoi ? je ne sais pas vraiment (par contre, toujours aussi goûteuses).
De là, j’ai enchaîné les fournées (certaines de mes amies peuvent en témoigner…bah oui, parce que forcément les goûters avec les copines se sont résumés à des…madeleines, trop dur !) et tous les essais qui vont avec.
Et moi qui croyais que cette histoire de choc thermique était une légende et ne servait à rien…eh bien, je suis revenue un peu dessus car après de nombreux essais la bosse est réapparue à la seule condition d’avoir laissé ma pâte au frais plusieurs heures (voire une nuit) et de jongler avec la température de mon four lors de la cuisson.
Tout ça pour ça, vous allez me dire ? Bah oui, je suis désolée mais avec cette condition, j’ai eu la bosse à tous les coups (je ne sais pas si c’est de la bosse de compèt’ mais au moins y’a une bosse et pas un léger dôme)…et pour le goût, la recette de Sophie est, pour moi, une valeur sûre (j’ai constaté la différence lorsque j’ai vu la texture de la pâte avant cuisson, rien à voir avec ce que j’avais pu faire auparavant).
Vous me suivez au pays des dromadaires ?
MADELEINES
Pour une vingtaine de madeleines
préparation : 20 minutes
repos : 2 heures minimum
cuisson : 12 à 15 minutes
ingrédients :
- 3 œufs (les peser avec la coquille)
- farine 2/3 du poids des œufs
- sucre 2/3 du poids des œufs
- fécule de pomme de terre (ou maïzena) 1/3 du poids des œufs
- beurre très mou 2/3 du poids des œufs
- 1 cuillère à café de levure chimique
- les zestes d’un citron (ou orange) non traité
- 1 pincée de sel (gros sel pour moi, je ne mets que ça dans mes pâtisseries)
réalisation :
Prélever les zestes du citron et réserver.
Placer un récipient au bain-marie à feu doux, y verser le sucre et les œufs un à un en fouettant entre chaque ajout, bien faire blanchir le mélange, il va épaissir un peu et doubler de volume (je n’ai pas trouvé mieux que le batteur).
Retirer le récipient du feu et laisser le mélange refroidir.
Lorsque le mélange a refroidi, ajouter la farine, la fécule, la levure et la pincée de sel en fouettant énergiquement, j’ai continué au batteur mais il peinait un peu car le mélange était plus compact.
Ajouter le beurre très mou (pommade) et les zestes.
Placer au frigo au moins 2 heures (plus, c’est mieux).
Préchauffer le four à 230° (th.8).
Remplir les empreintes du moule à madeleines (préalablement beurrées et farinées si nécessaire) aux ¾, enfournez en baissant la température du four à 200° puis à 180° au bout de 5 minutes de cuisson.
Prolonger la cuisson d’environ 7-8 minutes en surveillant, les sortir du four lorsqu’elles sont dorées à point.
Démoulez les madeleines dès la sortie du four.
petit conseil : si vous voulez réaliser une coque de chocolat (comme sur les photos), il vous suffit de mettre un gros carreau de chocolat (moi, je mets 1 pistole ½ de chocolat valrhona) dans les empreintes de votre moule et de le replacer dans le four chaud. Lorsque le chocolat a fondu, bien le répartir au pinceau dans les empreintes et y remettre les madeleines, laissez durcir, démoulez délicatement et vous avez une belle coque de chocolat.
petite info : pour les moules, je vous invite à aller faire un tour par ici, Nathalie se fera un plaisir de vous renseigner. Ils sont vraiment top selon moi, le démoulage est parfait, le matériau de qualité, ils se nettoient très facilement (main ou lave-vaisselle) et la prise en main est très pratique.Je le dis en toute objectivité car ce sont des moules que j’ai acheté (ce ne sont pas des cadeaux) donc si j’en parle, c’est que je suis satisfaite et convaincue.
Je crois que c’est l’article le plus long que j’ai écrit depuis le début du blog mais ça méritait bien tout ça !
Bon, j’espère vous avoir un peu éclairé sur « le mystère madeleine »…sachant que mes recettes sont testées, retestées (et approuvées par un public très exigeant, vous vous doutez bien), encore et encore pour être les plus fiables et abordables possible mais je ne suis pas infaillible donc n’hésitez pas à me donner votre avis, vos astuces, vos mots doux, bref, tout ce que vous aurez à me dire.
De toutes façons, ma quête de la madeleine parfaite ne s’arrête pas à cet article, il y en aura d’autres et des déclinaisons aussi.
Je termine par un grand MERCI à Sophie pour cette recette (et toute la pub qu’elle fait pour mon blog), la cuisine/pâtisserie, c’est du plaisir mais aussi du partage…notion qui prend tout son sens avec cette exemple !
Et n’oublions pas une petite dédicace à ma goûteuse de pâte préférée (après mes enfants) qui s’est dévouée pour l’approuver avant cuisson, merci Anne-Claire, ton avis et tes encouragements dans ma cuisine me sont indispensables.
A vos bosses…